Sept prélats catholiques et un administrateur diocésain de la région du Kasaï ont salué le 27 janvier l’élection de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême de la République Démocratique du Congo.
« Nous bénissons dieu pour notre nouveau président de la République », ont-ils ainsi annoncé dans un communiqué rendu public le 27 janvier, à l’issue d’une session extraordinaire organisée du 25 au 26 janvier dans la ville de Kananga, capitale de la province du Kasaï-Central, tout en exprimant leur « joie » de le voir « élevé à la magistrature suprême ».
Son avènement se veut une étape dans la réalisation du rêve de démocratie et de progrès social de tout le peuple congolais
Son élévation « est aussi le couronnement du long combat politique de monsieur Étienne Tshisekedi, l’un de ces grands hommes politiques congolais dont le patriotisme marquera l’histoire de notre pays », notent ainsi les signataires, l’archevêque Marcel Madila (du Kananga), les évêques Nicolas Djomo (de Tshumbe), Emmanuel-Bernard Kasanda (de Mbuji-Mayi), Pierre-Célestin Tshitoko Mamba (de Lwebo), Félicien Mwanamba (de Luiza), Emery Kibal (de Kole), Oscar Nkolo (de Mweka) et l’administrateur de Kabinda, Richard Kitengie.
« Son avènement se veut une étape dans la réalisation du rêve de démocratie et de progrès social de tout le peuple congolais », ajoutent-ils, se positionnant en faveur de « l’avènement d’un État de droit » et se disant « prêts à nous opposer, sans parti pris, à toute violation de la démocratie ».
« L’Église ne sera jamais ni distraite ni partisane »
Pour les évêques, l’ère Tshisekedi sonne comme le début des « temps nouveaux », qui « ne sont pas synonymes de vengeance, mais un temps de justice, de pardon et de réconciliation sans lesquels nous ne parviendrons jamais à un monde meilleur ».
Ces derniers soulignent que leur région, le Kasaï, est « l’une des régions dont le développement a peu préoccupé l’État congolais depuis l’indépendance » et souhaitent que les représentants aient une « haute conscience de leur mission politique ».
« Dans ce Congo nouveau, (…) l’Église ne sera jamais ni distraite ni partisane », écrivent-ils.
« Nous désirons tous un Congo nouveau, une nation dans laquelle naître, vivre et mourir seront une bénédiction. Et ce Congo nouveau ne sera pas un miracle, mais l’œuvre de tous », martèlent-ils.
Archi-Kan