La lettre de Mgr Marcel Madila au Gouverneur de la province du Kasaï Central semble avoir eu un écho favorable dans la société. Face à l’inaction de la police nationale, qui parfois exige de rétributions financières pour sécuriser la population, la Commission diocésaine Justice et Paix a l’initiative de sensibiliser les jeunes pour parer au plus pressé.
Réunis le vendredi 28 septembre dernier dans la grande salle du Centre Diocésain de la Pastorale (CDJP)dans la commune de Katoka à Kananga, les responsables de la Commission Justice et Paix de 18 paroisses catholiques de la ville de Kananga ont analysé la situation sécuritaire de la ville à la lumière de derniers rebondissements. La Commission Diocésaine Justice et Paix de Kananga, condamne les attaques répétées de trois couvents de religieuses œuvrant dans la ville de Kananga, par des bandits à mains armées non autrement identifiés.
Dans une déclaration rendue publique mardi 25 septembre 2018 à Kananga, la CDJP s’en va en guerre contre cet acte et demande aux autorités qui ont en charge la protection de personnes et de leurs biens d’assurer la sécurité des maisons des consacrés qui semblent visiblement être la cible actuelle des attaques à mains armées.
Les malfrats ont fortement frappé les religieuses en les menaçant de mort, ce avant d’emporter de l’argent destiné à la réalisation des œuvres sociales et communautaires, des objets de valeur et autres biens appartenant aux services sociaux,révèle cette structure.
La CDJP souligne l’acharnement contre les religieuses
« Le couvent des religieuses de Saint Joseph de Tarbes à Bena Mukangala a été attaqué dans la nuit du 06 septembre 2018, ceux de Kambote et Malole appartenant aux Sœurs de charité de Jésus et de Marie ont été la cible des attaques des bandits respectivement le 14 et le 19 septembre courant », souligne le document.
Cette structure catholique parle d’une violation des droits humains et demande que les enquêtes soient ouvertes pour en connaître les auteurs.
Par ailleurs, la commission diocésaine justice et paix, tient à rappeler à toute la population de Kananga et d’ailleurs que les religieuses sont des personnes qui ont consacré leurs vies au service de l’église et de notre Nation. Parmi elles, il y a des missionnaires qui viennent des pays lointains et rendent des services sociaux à la population, notamment en matière de la santé, de l’enseignement, de l’entretien des personnes malades et âgées, de l’assistance aux vulnérables, ainsi que de soins aux veuves et orphelins, a-t-elle expliqué.
De ce fait, poursuit-elle, les religieuses devraient, non seulement bénéficier de la considération de notre société, mais aussi de la protection de toute la population et des services de l’État.
Les actions à Mener pour sécuriser les couvents et paroisses
Dans les jours avenirs, la Commission entend mettre en place des équipes de sécurité au niveau de chaque paroisse pour surveiller les maisons religieuses en collaboration étroite avec les sous-commissariats de police. D’autres actions seront mis en place et communiquer pour protéger la population du Kasaï qui n’a que trop souffert.
La commission diocésaine justice et paix de Kananga, rappelle que les religieuses sont des personnes consacrées au service de l’Eglise et de la nation. Pour faire leur travail, les religieuses doivent bénéficier, non seulement de la considération de notre société, mais aussi de la protection de toute la population et plus particulièrement des services de sécurité. C’est pourquoi elle exhorte toute la population à porter secours aux personnes consacrées en cas d’attaques par des personnes mal intentionnées, et veiller à la sauvegarde des biens d’intérêts communautaires.
Verdonck Tshiya